LNPN : Oui, mais pas à n’importe quel prix !

Le 3 juillet 2015, Christophe Bouillon, député de la 5e circonscription de Seine-Maritime, a lancé le collectif « LNPN oui, mais pas à n’importe quel prix ! » qui réunit des maires, des habitants et des agriculteurs. Ce collectif s’organise aujourd’hui de manière à peser sur les décisions et à pouvoir agir éventuellement en justice alors qu’un tracé précis est attendu pour la mi-2016.

La LNPN est la Ligne Nouvelle Paris Normandie. Celle-ci est conçu pour améliorer les déplacements du plus grand nombre, de celui qui se déplace chaque jour comme du voyageur plus occasionnel, des Franciliens comme des Normands.

Christophe Bouillon et une dizaines d’élus ont également lancé une pétition le 22 octobre dernier contre la création d’un nouveau tronçon Rouen-Yvetot pour la Ligne Nouvelle Paris-Normandie. Ils demandent l’utilisation de la ligne déjà existante. A noter que les signataires disent ne pas s’opposer au principe de la LNPN mais à ce seul tronçon.

Avec cette pétition, l’objectif est de peser dans le tracé définitif de la LNPN (qui ralliera Paris à la Normandie avec des trains plus rapides et ponctuels) et éviter de nouveaux travaux sur le tronçon Yvetot-Barentin. Sur cette portion entre Rouen et Yvetot, il est notamment demandé que les trains empruntent les 34 km de ligne existante, en la modernisant dès maintenant.

Pourquoi s’opposer au trançon Rouen-Yvetot de la LNPN

Cette partie du Pays de Caux a déjà été fortement perturbée avec la construction de l’Autoroute A-150 Yvetot-Barentin ouverte début 2015. Il convient de privilégier la ligne existante alors que le tracé envisagé appelle une ligne nouvelle, passant sous la Seine, entre la future gare de Rouen rive gauche et Yvetot.

La SAFER (Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural) estime à environ 400 hectares la surface de terres agricoles sacrifiées pour la réalisation de ce nouveau tronçon. De plus cela générerait un risque accru en matière d’inondation et nécessiterait un coûteux franchissement de la vallée de l’Austreberthe.

Ce nouveau tronçon porterait également atteinte au cadre de vie des riverains, notamment avec la question du bruit. L’utilité d’un tel tronçon se pose. En effet, sur une distance aussi faible, 34 km, le gain de temps est très faible, entre 5 et 10 minutes. Et la réalisation de ce tronçon coûterait 900 millions d’euros !

Christophe Bouillon a fait parvenir récemment un courrier au ministre des Transports Alain Vidalis pour lui faire part de la colère montante des élus contre ce projet.

Il me semble important de se mobiliser afin dès aujourd’hui. La pétition sera remise à Monsieur le Préfet fin janvier 2016.

Vous pouvez adhérer à ce collectif par mail : assolnpn@outlook.fr et signer la pétition dans votre commune ou l’imprimer ICI.

 

2 Comments

  1. Je suis d’accord avec le collectif. des dépenses somptuaires pour gagner quelques minutes entre Rouen et Yvetot est une gestion stupide des fonds publics alors qu’améliorer l’existant reviendrait beaucoup moins cher. C’est du simple bon sens.

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