Lazarus, la chanson testament de David Bowie

 

«Look up here, I’m in heaven/I’ve got scars that can’t be seen (Regarde au ciel, je suis au paradis/J’ai des cicatrices que tu ne peux pas voir)», chante David Bowie en introduction de son dernier et ultime clip intitulé Lazarus, du nom de la comédie musicale mise en scène par Ivo van Hove aux côtés de l’artiste où Lazarus est interprété par Michael C. Hall (qui jouait Dexter).

Lazarus est un personnage de la bible qui aurait ressuscité par Jesus 4 jours après sa morts.

Cette chanson possède un son quasi surnaturel qui semble nous parvenir de loin.

Look up here, I’m in heaven
Je suis mort. Une phrase suivie de trois notes de guitare, fatales. C’est la vie.

I’ve got scars that can’t be seen
Les cicatrices de celui qui a choisi de vivre sa vie à fond, des cicatrices profondes, celles de blessures dont personne ne connaît l’existence. J’ai été marqué par la vie.

I’ve got drama, can’t be stolen
J’ai bien profité de la vie avec ses joies et ses pleurs. Tout cela, on ne pourra pas me le reprendre.

Everybody knows me now
Je suis à tous, pour tous, pour toujours.
La musique s’écoule, tels les grains d’un sablier, vers des horizons plus apaisés. La guitare cède la place au saxophone. La rage se transforme en souffrance.

Look up here, man, I’m in danger
Je suis en train de mourir. Il chante son agonie, sa peur de la mort.

I’ve got nothing else to lose
À part la vie, je n’ai plus rien à perdre.

I’m so high it makes my brain whirl
Je suis déjà au ciel, en pensée, je suis détaché de ce monde terrestre et je plane.

Dropped my cell phone down below
Je laisse tout derrière moi, je n’emporte rien avec moi.

Ain’t that just like me
Un peu d’autodérision.

By the time I got to New York
La musique se déploie : souvenirs.
C’est l’époque où pendant ma vie sur terre, j’ai décidé de m’installer à New York. “Mieux que Los Angeles et cent fois mieux que Londres. A New York, les gens qu’on rencontre dans la rue se contentent de dire, ‘Oh, regarde, c’est David Bowie !’ avant de poursuivre leur chemin.”

I was living like a king
Then I used up all my money
I was looking for your ass

La vie trépidante et bruyante de New York : soirées, drogue, sexe. Une vie remplie de tentations. J’ai bien vécu, j’en ai profité, je me suis amusé, j’ai brûlé la chandelle par les deux bouts. Je ne regrette rien !

This way or no way
She’ll know, I ‘ll be free
Il n’y a pas d’échappatoire. Et elle, mon amour, sait que je serai libre, libéré. De la terre. J’ai échangé la terre contre une “Blackstar”.

Just like that bluebird
Il aperçoit un oiseau bleu, symbole de chance en Amérique. Je suis heureux, ne t’inquiète pas.

Ain’t that just like me
Je suis ce petit oiseau, regarde bien. Je suis encore là, même si je suis mort. Il chante, heureux et plein d’espoir.

Oh I’ll be free
Un chant glorieux, extatique.

Just like… that bluebird
Oh I’ll be free
Ain’ that just like me
Il chante comme moi-oi-oi-oi-oi-oi-oi-. Il trébuche sur le mot. La douleur est trop vive, il ne peut plus parler.

 

Comme l’écrit le metteur en scène Ivo van Hove, le sublime Lazarus est le morceau testament de Bowie.

 

2 Comments

  1. Les 2 clips lazarus et blackstars sont complémentaires. Pleins de symboles du domaines de l’obscurantisme y ont présents. Le crâne, l’aveugle, le costume déjà utilisé en 76 qui avait déjà une signification à l’époque ,l’armoire qui représente le passage…
    Le sens générale de cette étude de texte en ressort effectivement l’idée de testament mais est un peu trop simplette et extrapolée. L’analyse devrait commencer ds les années 70 c’était déjà très barré!

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