Seine-Maritime : Le McDonald’s de Caudebec-lès-Elbeuf en grève pour soutenir un manager sanctionné

Des salariés du McDonald’s de Caudebec-lès-Elbeuf (Seine-Maritime) ont manifesté le 1er mars 2016. Ils soutiennent leur manager également délégué du personnel qui a été mis à pied deux jours.

 

Les NAO (Négociations Annuelles Obligatoires) sont souvent des périodes de tension. Le délégué du personnel (DP) Loïc R. a été mis à pied deux jours (les mardis 1er et 8 mars).

Pour quelle raison ?

« Sur le tableau du placement des salariés, il m’arrive de laisser des petits messages d’encouragements rigolos, raconte-t-il. Le nouveau patron a considéré cela comme du dénigrement de l’entreprise. »

La direction reprocherait au syndicaliste un « dénigrement envers l’enseigne ». Régulièrement, le manager écrirait des mots sur un tableau destiné à la communication de l’équipe : « Il y a les bulletins de salaires, mais pas la paie », ou encore « il y a le bien-être ensemble, mais beaucoup de fatigue ».

Le manager  se défend : « Ce n’est pas du dénigrement, c’est de l’humour. » Selon lui, « une trentaine de salariés ont écrit à la direction pour expliquer que ces mots sur le tableau les motivent. C’est la liberté d’expression qu’ils veulent bâillonner ».

À son arrivée en septembre 2015, le nouveau gérant, s’était présenté comme un chef d’entreprise favorable au dialogue social. Selon le Loïc R. « Cela s’est bien passé au début, mais quand j’ai commencé à aborder des problèmes de sécurité, la communication a commencé à se rompre, poursuit l’élu CGT. Je lui ai fait remarquer que les accidents du travail avaient quadruplé en deux ans et lui ai demandé de mettre des choses en place, dans l’objectif d’un travail collectif. Il a refusé mes propositions car il estime faire le nécessaire. »

Cette mise à pied est, pour Loïc R., la conséquence d’une tout autre raison : « McDo veut ma tête depuis longtemps. On est un des rares restaurants de France à avoir des avantages sociaux, comme le 13e mois. Ce sont des acquis obtenus après des luttes menées ces deux dernières années, et on incite les autres McDo à faire de même. »

Une page Facebook a été créée pour renseigner les salariés sur leurs droits. Plus de 2000 personnes suivent cette page. Un « pousse aux grèves » qui ne serait pas très bien vu par sa hiérarchie. Cette dernière affirme dans Normandie Actu que cette sanction « n’est en aucun cas liée au mandat de délégué syndical que ce salarié exerce depuis plusieurs années au sein de l’entreprise ».

Depuis le 25 février 2016, les NAO continuent. Les salariés de ce McDo en ont profité pour manifester devant l’enseigne caudebécaise, non seulement pour soutenir leur collègue, mais aussi pour appuyer leurs revendications (sous l’œil d’un huissier de justice).

Ainsi, les employés de la franchise réclament la majoration à 50 % du travail le dimanche, la majoration à 20 % du travail de nuit dès 21 h, 3 jours de congés enfant malade par enfant et par an, la prise en compte des soins d’optique et dentaires dans la mutuelle professionnelle, passer de 104 à 130 heures pour les contrats en temps partiel imposé.

J’apporte tout mon soutien à Loïc R. et ses collègues.

 

sources : http://www.normandie-actu.frhttp://www.lejournaldelbeuf.fr

1 Comment

  1. Très bien ça ! Tous les Mcdo de France devraient en faire autant ! Marre de ces patrons qui veulent tout contrôler !! Un conseil : ne lâchez rien vous les aurez …
    J’invite tous les clients de ce restaurant à réfléchir avant de consommer dans ce genres d’enseignes infâmes !

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