Il y a 30 ans, Tchernobyl

Le 26 avril 1986, à 1h23 du matin, le réacteur numéro 4 de la centrale nucléaire ukrainienne de Tchernobyl explosait, plaçant le monde devant un fait sans précédent à cette échelle : une contamination radioactive continentale. Rappel des faits.

En ce samedi 26 avril 1986, une belle journée de printemps commence pour les quarante-trois mille habitants de Pripiat, radieuse cité d’Ukraine, à 3 kilomètres de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Ils ne savent pas encore que dans la nuit, à 1h23 du matin, les 1 200 tonnes du couvercle du quatrième réacteur de la centrale se sont soulevées comme une plume, projetant à plus de 1 000 mètres d’altitude une gerbe de feu, aux couleurs jamais vues, chargée de dizaines de tonnes de particules en fusion. Au cœur du réacteur, le graphite se consume et fera fondre l’uranium pendant une dizaine de jours. Mikhaïl Gorbatchev, jeune numéro un de l’Union soviétique, en poste depuis un an, envoie sur place une commission composée des plus grands spécialistes en énergie nucléaire.

A Pripiat, le colonel Vladimir Grebeniouk, de la défense civile, qui effectue les premières mesures, constate que les habitants ont absorbé en une journée cinquante fois la quantité de radioactivité admise et que, à ce rythme, la dose mortelle sera atteinte en quatre jours. Ce n’est que plus de trente heures après l’explosion qu’un millier d’autocars convergent vers la ville, embarquant dans la précipitation les habitants, partis avec quelques vêtements, mais sans leurs chiens et chats. Ils ne sont jamais revenus dans ce qui est désormais devenu, sur un rayon de 30 kilomètres autour de la centrale, la zone interdite.

La pression des gaz provenant de la fusion du réacteur a fait exploser la dalle de béton couvrant le réacteur car l’enceinte n’était pas conçue pour résister à une telle pression, si bien que les gaz brûlants composés d’isotopes radioactifs se sont échappés et se sont condensés dans l’atmosphère pour former un nuage radioactif. La chaleur résiduelle a vitrifié une partie des matériaux se trouvant à proximité immédiate du cœur du réacteur.
Le nuage radioactif s’est déplacé sous l’effet du vent vers l’ouest et le nord-ouest sur plusieurs milliers de kilomètres pendant les jours qui ont suivi. Les particules radioactives sont retombées sur une large zone géographique couvrant une grande partie de l’Europe, y compris la France.

Dans les mois qui ont suivi, plusieurs centaines de milliers d’ouvriers (600 000 environ), les « liquidateurs » sont venus d’Ukraine, de Biélorussie et de Russie pour procéder à des nettoyages du terrain environnant. Leur protection individuelle contre les rayonnements était très faible, voire nulle. La décontamination était illusoire dans la mesure où personne ne savait où transférer le terrain contaminé. Selon Viatcheslav Grichine de l’Union Tchernobyl, principale organisation des liquidateurs, sur 600 000 liquidateurs, « 25 000 sont morts et 70 000 restés handicapés en Russie, en Ukraine les chiffres sont proches et en Biélorussie 10 000 sont morts et 25 000 handicapés ».

L’ampleur et la gravité de l’accident de Tchernobyl avec sa contamination radioactive largement répandue n’avaient pas été prévues et ont pris au dépourvu la plupart des autorités nationales chargées des plans d’intervention en cas d’urgence.

Aucune disposition n’avait été prise en prévision d’un accident d’une telle ampleur et, bien que certaines autorités compétentes en matière de radioprotection aient diffusé des critères applicables aux interventions en cas d’accident, ceux-ci étaient souvent incomplets et ne présentaient guère d’utilité pratique dans ces circonstances, de sorte que très peu de directives ou de principes viables avaient été réellement adoptés au plan national.

Les décideurs des différents pays ont soudain été confrontés à un accident pour lequel il n’existait aucun précédent sur lequel appuyer leurs décisions.
En outre, au cours de la phase initiale de l’accident, on disposait de peu d’informations et les décideurs étaient soumis à des pressions politiques considérables, fondées en partie sur l’idée que le public se faisait des dangers des rayonnements.

Dans ces conditions, il a été jugé nécessaire de mener dans l’immédiat une action prudente et les mesures adoptées ont eu tendance à pécher, parfois de façon excessive, par prudence plutôt qu’à être dictées par un jugement scientifique éclairé d’expert.

 

La France fut entièrement touchée par Tchernobyl

Souvenez-vous, a l’époque politiques et scientifiques s’accordaient tous sur le fait que le nuage s’était arrêté à la frontière. Plus tard, certains spécialistes admettaient que le nuage avait touché seulement le sud de la France…

Voici le bulletin météo diffusée à l’époque :

Edifiant…

 

Tchernobyl a été une catastrophe monumentale. Nos politiques ne doivent plus laisser se reproduire de telles catastrophes et prendre les mesures nécessaires pour cela.

 
source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Catastrophe_de_Tchernobyl

1 Comment

  1. Abandon progressif du nucléaire civil. Pas d’autre choix. L’incompétence (cuves de l’EPR défaillante) et la vénalité des individus ne sont pas compatibles avec une technologie aussi sensible que le nucléaire.

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