D’abord le contenu du texte de Loi comporte certes quelques avancées (qu’il faut garder dans un projet de loi à part) mais surtout de nombreuses régressions qui préparent le terrain à la droite revancharde :
– acceptation de l’uberisation (article 27 bis) que ne compense pas le droit de se syndiquer ou de faire grève
– Le Compte personnel d’activité (CPA) réduit à une coquille vide
– une majorité de syndicalistes contre y compris dans les syndicats dits réformistes (Unsa transports, commerce, banque-assurance contre – Cfdt metallurgie contre, Cgc nombreux contre, Cftc idem …)
– l’absence de majorité à gauche à l’Assemblée nationale (ce n’est pas seulement la minorité des frondeurs)
Sans oublier que ce projet de Loi qui n’était pas dans le programme de François Hollande en 2012, fracture la gauche …
Plus largement, ce projet et la philosophie qui a présidé à sa conception, participent à l’idée fausse selon laquelle la diminution des protections des salariés favoriserait les créations d’emplois,
Il est donc juste et légitime de chercher à faire en sorte que cette loi ne puisse pas s’appliquer sauf à être profondément modifiée (notamment sur la hiérarchie des normes).
C’est vital pour permettre à la gauche d’être présente au second tour en mai 2017.
Je termine en mettant en avant une contradiction importante. En effet, lors du dernier congrès du PS, il y a près d’un an, la Motion A (Cambadélis, Valls…) avait signée un texte disant sur la hiérarchie des normes le contraire de ce qui était proposé par la Loi Travail :
il n’est pas inutile de rappeler que sous le gouvernement Rocard, le 49.3 a été utilisé plus de 20 fois, la suite fut supportée par notre regretté camarade Pierre Bérégovoy et s’est traduite par des législatives où le PS n’avait plus que 53 députés..