Il y a 35 ans, le 18 septembre 1981, par 363 voix contre 117, l’Assemblée nationale adoptait, après deux jours de débats, le projet de loi portant abolition de la peine de mort présenté, au nom du Gouvernement, par Robert Badinter, garde des Sceaux, ministre de la justice.
Douze jours plus tard, le texte est voté dans les mêmes termes par le Sénat, par 160 voix contre 126.
L’abolition de la peine de mort était une des promesses du Président François Mitterrand.
C’est l’aboutissement du long combat mené depuis deux siècles par la cohorte de ceux qui, dans les enceintes parlementaires, dans les prétoires ou dans leurs écrits, ont défendu la cause de l’abolition devant une opinion réticente, voire résolument hostile.
A lire l’article de Paul Quilès sur son Blog : paul.quiles.over-blog.com
De mon côté, je suis contre la peine de mort.
Bien sur si une personne devait assassiner une personne chère à mes yeux, j’aurais très certainement le goût du sang dans la bouche et voudrais me faire justice moi-même immédiatement.
Néanmoins, cet instinct primaire ne me ramènerait pas la personne à qui la vie aurait été ôtée. Je pense d’ailleurs qu’après coup, sans penser forcement aux poursuites judiciaire auxquelles je serais soumis, je me demanderais « que m’a-t-il pris de commettre un crime » et je le regretterais très probablement toute ma vie.
Je suis plutôt pour une vraie perpétuité afin que l’assassin ne puisse jamais sortir de prison et ainsi ne jamais récidiver.
Une question que j’entend souvent lorsque je parle avec une personne étant pour la peine de mort est : « si quelqu’un tue ton enfant que dirais tu ? », ce à quoi je répond « si c’est ton enfant qui tue quelqu’un, que dirais tu toi ? ».
De plus, la possibilité de tuer une personne innocente reste également une autre raison d’être contre la peine capital. En effet, dans le passé et même actuellement dans les pays où la peine de mort est toujours exercée, de nombreuses personnes innocentes après coup ont été exécuté.
Ci-dessous, un extrait du discours de Robert Badinter à l’Assemblée nationale où il plaidoyait contre la peine de mort :
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