Figure historique de la gauche du PS, la sénatrice de Paris Marie-Noëlle Lienemann (MNL) renonce a se présenter à la primaire de la gauche des 22 et 29 janvier 2017.
La sénatrice a été une des premières à s’engager dans la primaire de la gauche. Elle renonce à la course pour favoriser l’unité de son courant.
Dans le journal Le Monde, MNL regrette que Arnaud Montebourg et Benoît Hamon n’aient pas entendu ses appels à l’unité.
L’ancienne ministre a été une des premières à s’être engagée dans cette campagne pré-présidentielle, dès le mois de juin dernier. Elle a été ensuite été rejointe, pour ce courant frondeur du PS, par Gérard Filoche, Benoît Hamon puis Arnaud Montebourg.
Dès le début, avec le chef de file des frondeurs, le député Christian Paul, elle avait appelé les différents candidats de la gauche du PS à se fédérer pour éviter la dispersion.
Début septembre à La Rochelle cependant, lors d’une journée de rentrée du courant frondeur, chacun avait campé sur ses positions bien décidé à partir en ordre dispersé au premier tour de la primaire.
Le 5 décembre, elle confirmait au Point : « Une chose est certaine : je ne laisserai pas la dilution des candidatures se poursuivre (…) Je ne prends pas mes désirs pour des réalités et je réfléchis à la manière d’être la plus utile possible à ce rassemblement« .
Elle ne devrait pas se prononcer en faveur d’un candidat avant le 1er tour et dit qu' »au second tour de la primaire, je soutiendrai celui qui incarnera la ligne antilibérale et qui permettra la victoire. »
Dans un sondage Harris Interactive pour France Télévision publié le 8 décembre, Marie-Noëlle Lienemann était créditée de 5% d’intention de vote.
C’est une décision responsable et raisonnable tout à l’honneur de Marie-Noëlle Lienemann qui privilégie l’unité avant l’égo.
J’avais eu le plaisir de la rencontrer à Rouen il y a quelques semaines.
Elle a eu raison, la gauche du PS était trop morcelée, et elle aura du mal car il y a deux candidats qui se marchent dessus.