Manuel Valls, la déchéance de crédibilité #VallsXit

L’ancien Premier ministre, Manuel Valls, largement battu par Benoît Hamon lors de la primaire citoyenne de la gauche en janvier dernier (59 % contre 41%), a indiqué qu’il voterait pour Emmanuel Macron dès le premier tour de la présidentielle.

Avant le premier tour des primaires citoyennes de gauche, Manuel Valls avait signé la charte éthique de celle-ci le 15 décembre 2016.

Dans ce document, comme les six autres candidats, Manuel Valls s’engageait à soutenir le vainqueur de la primaire en vue de la présidentielle.

« Je m’engage à soutenir publiquement le-la candidat-e qui sera désigné-e à l’issue des élections des Primaires citoyennes et à m’engager dans sa campagne. »

Il a ainsi renié son engagement.

Je partage les propos d’Arnaud Montebourg quand il écrit sur twitter : « Chacun sait désormais ce que vaut un engagement signé sur l’honneur d’un homme comme Manuel Valls : rien. Ce que vaut un homme sans honneur. »


 

Au-delà de ce qui peut être appelé à juste titre une trahison, il convient de rappeler les statuts du Parti socialiste, dont Manuel Valls est encore membre :

L’article 5.3.1 des statuts stipule que « le candidat à la présidence de la République est désigné au travers de primaires ouvertes à l’ensemble des citoyens adhérant aux valeurs de la gauche et de la République, dans le projet d’une société de liberté, d’égalité, de fraternité, de laïcité, de justice et de progrès solidaire. »

Les règles sont claires.

En choisissant non seulement de ne pas soutenir sa candidature, mais en soutenant un autre qui a refusé de se soumettre au suffrage des militants et de nos électeurs, et qui n’a pas d’autre étiquette que celle du mouvement qu’il a créé ex nihilo, il se met ainsi en dehors du PS.

Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis expliquait en février que les élus socialistes qui ont parrainé la candidature d’Emmanuel Macron à la présidentielle seraient, « bien sûr », exclus du parti.

Mais celui-ci n’a pas encore annoncé avoir procédé à d’exclusion….

En sera-t-il de même concernant ceux qui soutiennent officiellement un autre candidat que celui du PS ?

 

Manuel Valls et ses soutiens refusent d’entendre le mot de trahison à leur encontre et mettent en avant que des députés «PS « fondeur » ont eux trahis.

Si Benoît Hamon et d’autres députés ont été « frondeurs », c’était dans l’optique de rappeler à François Hollande ses promesses aux électeurs.

Ceux qui ont été appelés frondeurs se sont érigés en gardiens du mandat de Hollande, rappelant au PS qu’il avait pris des engagements pour être élus.

En janvier dernier, Benoît Hamon a remporté l’adhésion des électeurs. Il a présenté un programme qui est le choix qu’on fait la majorité des votants à la primaire qui a désigné leur candidat.

Et aujourd’hui, en ne soutenant pas Hamon, candidat élu, Valls tout comme certains barons du PS, va soutenir un candidat, dès le premier tour de l’élection Présidentielle, le même candidat que Alain Madelin ; Dominique Perben ; Philippe Douste-Blasy, François Bayrou et certainement bientôt Dominique de Villepin, l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac… qu’il a combattu quand il était dans l’opposition et qu’il combattait quand il était au pouvoir…

 

Comme l’a écrit Français Mitterrand : « La gauche n’a pas d’efficacité dans le déni d’elle-même. Sans morale elle est pire que la droite puisqu’elle trompe l’espérance. »

 

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