Témoignages sur le 11 septembre 2001

11 septembre 2001, un Boeing 767 de American Airlines s’écrase dans le côté nord de la tour nord du World Trade Center, il est 8 h46, heure local. A 9 h 03, un autre Boeing 767 de United Ailines, s’écrase cette fois-ci sur la tour sud. Quelques minutes plus tard un des symboles de la puissance américaine est réduit en poussière par une attaque terroriste sans précédent.

Dans le même temps, d’autres pirates de l’air ont précipité un troisième avion dans le siège du Département de la Défense des Etats-Unis, le Pentagone et un quatrième avion s’est écrasé dans un champ en Pennsylvanie alors qu’il devait viser la maison blanche.

Le bilan officiel est de 2 986 décès lors des attentats, incluant les 19 terroristes qui était affiliés à Al-Qaida, un groupe islamiste terroriste mené par Oussama Ben Laden..

16 ans plus tard, le monde n’est plus le même.

En plus de mon témoignage, j’ai souhaité témoigner et recueillir les témoignages de diverses personnes (amis, connaissances, blogueurs … ) afin de savoir comment ils ont appris cette tragédie et comment ils l’ont vécu.

 
 
Comment avez vous vécu et le 11 septembre 2001 ?

 

 

Arnaud Mouillard, blogueur :

Au départ le 11 septembre 2001 devait être seulement le jour de mon inscription en première année de DEUG en Fac de Sociologie à Mont Saint Aignan (Seine-maritime). Malheureusement ce n’est pas ce qui est resteré dans ma mémoire.

Dans la voiture, en rentrant à Ezy sur Eure, la ville ou j’habitais, un ami m’a appelé sur mon portable et m’a expliqué que des avions avaient frappés des tours aux USA, j’ai alors allumé la radio et j’ai entendu le récit de ce qui venait de se passer.

Dès mon arrivée j’ai « sauté » vers la télé et là j’ai vu l’horreur de ces attentats.

Pleins de questions trottaient dans ma tête à ce moment là : qui a fait çà ? pourquoi ? …

Je me rappelle aussi les 3 minutes de silence suite à ces attentats qui avait été moyennement respectées au collège ou j’étais surveillant, j’avais alors réprimandé des élèves qui ne les respectaient pas.

 

 

Juan, Sarkofrance, blogueur :

Le 10 septembre 2001, je venais d’arriver à Manhattan, pour un « voyage d’affaire. » La suite est gravée dans ma mémoire. Pendant de longues semaines, les larmes sont venues à chaque évocation télévisuelle  – et elles furent nombreuses – des attentats à New York.

Le 11 septembre 2001, j’étais New-Yorkais. Depuis, des complotistes ont tenté de me convaincre que l’administration Bush était responsable des attaques. Désolé les gars, il vous faudra beaucoup de preuves, beaucoup de persévérance, pour convaincre un gars comme moi. Je ne suis pas naïf, ni même pro-Américain. Mais vous n’y êtes pas.

Je suis arrivé à JFK Airport lundi 10 septembre 2001 au soir; nous avions deux rendez vous le lendemain. L’un chez des américains souhaitant créer une joint-venture avec nous. L’autre avec le DG de la filiale new-yorkaise d’un grand groupe français. Un voyage de 48 heures. J’avais pris ma caméra JVC, sans recharge. Le voyage était court. Retour prévu le mercredi 12 au matin.

Petit hôtel dans le centre de Manhattan. Au réveil, je descend prendre un petit dej dans un “diner” voisin. Il est 7h30 environ. Nous sommes à 43ème rue et Broadway. J’avise un café internet (pas de blackberry, twiter, 3G à l’époque). Un écran géant retransmet NYOne, le télé locale. Interruption, image du WTC, un trou au beau milieu de l’une des tours. Je cours à l’hôtel prévenir mon boss: “y a le feu au WTC !“. J’appelle ma femme: “il y a un problème ici. Ne t’inquiète pas. Je n’irai pas aux tours.“Nous voyons dans le poste le second crash d’avion. Je n’ai pu joindre la France par téléphone avant 24 heures.

Nous nous rendons chez nos hôtes américains. Une autre tour proche de Time Square. L’oeil rivé sur un poste de Tv. des bruits sourds d’avions dans le ciel. Un oeil vers la fenêtre vers le Sud en fumée. Puis une Tour tombe, devant nous. On pleure. Une secrétaire appelle ses enfants au téléphone (”get home” »). La réunion s’achève. Puis la seconde Tour s’effondre aussi. Une panique “calme”. On descend tous.

Le soir, un ami français résident vers la 8ème rue nous permet de franchir les barrages au sud de l’île. Va et viens de camions, pompiers et volontaires déterminés à l’aller, équipes grises de poussières au retour. Des passants tendent des drapeaux et des sandwiches. Au fond, à 400 mètres, un halo de lumière à Ground Zero. Ils creusent.

 

 

Abadinte, blogueur :

Au début j’ai pas compris ce qui se passait, j’étais en cours et j’avais une heure de perm’ que j’allais passer au café. Là-bas les télés étaient allumées et j’ai vu l’image de la première tour en flamme.

J’ai pas calculé que c’était New York et puis quand ils ont dit que c’était New York je me suis tout de suite dit que ça craignait tout en me disant qu’il fallait s’y attendre étant donné tout ce qui s’était passé juste avant (9 septembre assassinat de Massoud, fin aout début septembre coalition au sommet de la terre de Doha les pays arabes ont voulu faire accepter une motion visant à dire qu’Israel était nazi).
Et puis j’ai regardé dans le bar et tout le monde tirait une tête d’enterrement. Tout le monde sauf un. Il y avait un barbu avec une calotte et un pagne qui souriait. Quand il a vu que je l’avais vu et il a baissé la tête. Et puis la télé a balancé le coupable: Oussama Ben Laden. Et là, j’ai compris que plus rien ne serait comme avant, j’ai compris qu’il y aurait la guerre, une guerre mondiale.

J’ai compris que le but serait simple, il y a un objectif final qui est l’Arabie Saoudite et pour battre l’Arabie Saoudite il faudra mettre des amis partout autre part et après ça l’Arabie Saoudite tombera sous les bombes américaines.
Et dans le lot, il y aura des morts innocents mais un jour que les commanditaires paieront.

 

 

Rimbus, blogueur :

J’étais en stage de formation animation et graphismes web à Paris, ce jour là on travaillait sur les gif animés. Un mec est venu nous chercher pour regarder une chaine d’info. Après on est retourné travailler avec des frissons dans le dos. Moi je me souviens que j’avais fait une petite animation Gif où on voyait un avion tomber sur 2 tours. Je ne me souviens plus vraiment de ce qu’on en savait à l’époque, ni si nos pensées dépassaient la seule émotion teintée d’incrédulité : c’était tellement énorme…

 

 

El Camino, blogueur :

Je me sens un peu américain le 11 septembre, ce jour du 11 septembre 2001 m’avait profondément choqué, je me souviens avoir suivi l’information en direct du boulot par internet et plus le temps passait, plus je devenais blême. Cette ville de New York était, est et restera pour moi un rêve, cette ville que j’ai visité depuis a toujours été un mythe. Depuis tout gamin je rêvais d’aller voir cette mégalopole en vrai, la ville de toutes les séries télés, les poursuites en bagnoles au pied des tours, les belles filles, l’impression qu’il se passaient plein de choses tout les jours et surtout j’étais et je suis toujours un grand fan d’architecture.
Plus tard mon père a  eu l’occasion de faire le voyage pour son travail et le moindre souvenir ramené de là-bas était un trésor de plus dans ma collection, j’étais amoureux de cette ville et je me suis juré d’y aller un jour. Ma soeur a eu la chance d’y aller avant moi et pendant ma période très musicale, beaucoup de groupes que j’aime sont de new-york alors quand elle m’a ramené ses 400 photos argentiques de son voyage, inutile de dire que je les avais décortiqué une par une, surtout celles prises de les World Trade Center qui étaient les plus grandes tours du monde à l’époque. C’était décidé j’irais !
Le jour du 11 septembre 2001, de voir ces avions se jeter contre ces deux symboles de NY, j’en ai eu la nausée, j’écrivais plus haut que j’étais blême mais en arrivant chez moi je crois que c’est la seul fois dans ma vie que j’ai pleuré devant devant le 20h. Ces abrutis de terroristes de mes deux avaient cassé ma ville deux jours après l’assassinat de Massoud. Je me souviens d’ailleurs que le jour de l’assassinat du Commandant Massoud, j’avais dit à celle avec qui je vivais à l’époque que cette affaire sentait mauvais. Heureusement que je n’avais pas le bouton rouge à porté de doigts, j’aurais rasé une partie du monde à ce moment là. Malheureusement les politiques de l’époque ont pris de mauvaises directions et le monde est devenu un gros bordel.
Cinq années plus tard finalement je suis enfin parti à New York, j’étais le plus heureux des hommes, je n’ai pas été déçu et  ce voyage restera gravé dans ma mémoire à jamais, cette ville est magique même si elle a été amputé de son plus grand symbole.

mrs clooney, blogueuse :

J’étais au club Med de Marrackech, partie toute seule sur un coup de tête et en pleine déprime post-séparation.
Ce fameux jour, on rentrait d’une virée moto dans le désert moi et ma toute nouvelle « copine » de chambre (elle aussi un choui larguée).
On était rouge de sable, on avait passé 4 heures dans les dunes, et quand on est rentré dans le hall du club, il y régnait un silence effrayant. On a d’abord cru qu’un enfant s’était noyé dans la piscine tellement les gens étaient en état de sidération, je crois qu’on a pas bien compris ce qui se passait.
Un homme d’affaire new yorkais, là pour bizness, avec qui tous les soirs on écumait les boites de nuit de Marrackech en fumant des cigares Romeo et Gulietta, s’est précipité sur nous « c’est la guerre les filles, c’est la guerre !! mon dieu mon dieu, j’ai tout perdu !! » (famille richissime les shampoings Head and Shoulders bref).
Il a retiré plein d’argent, il a distribué des cigares, il n’arrêtait pas de pleurer, il tentait d’appeler sa famille à NY, on ne savait plus quoi faire pour le rassurer (sic) et puis on est monté dans la chambre pour prendre une douche et alors que je tentais de faire partir tout ce rouge, la seconde tour a été percuté par un avion (moi sous la douche et la télé juste en face).
Je n’oublierai jamais ce que j’ai ressenti à cet instant là….
Je crois même m’être dit « mais bordel il fait quoi Bruce Willis ???? »

 

Guillaume Beaujolais, comédien :

Deux mots résume mon sentiment : Pearl Harbor…

Les langues commencent à se délier, on commence à découvrir des invraisemblances (sans parler des conflits d’intérêts, ou du fait que Mr Ben a réfuter sa participation avant de se rétracter et qu’on découvre des images « très difficile a dater » où on le voit préparer les festivités). On pourrait aussi parler du passeport retrouver heureusement intact dans les décombres (il a du passer par la fenêtre de l’avion…c’est ballot!) qui menait a un appart’ dans lequel on a retrouvé un petit manuel de pilotage…c’est normal conduire un petit coucou ou un Boeing, c’est kiff kiff…).

Enfin voilà, j’ai trouvé ça assez curieux, et apparemment d’après les nouvelles données, je n’avais peut être pas totalement tord.

Je dis Pearl Harbor, sachant bien évidement que les choses n’ont jamais pu être prouvées…c’est exactement ça…ça sent bisard !


Richard Ledentu, sociologue :

Pour moi, le 11 septembre fut un choc. Rien de surprenant jusque là. En effet, dans la mesure où la première puissance économique mondiale pouvait être en péril par l’attaque d’un simple groupe. C’était tout simplement hallucinant. Tout ce qui semblait être si solide et de marbre pouvait en fait vaciller en très peu de temps.

Je me souviens des regards des gens de la rue. Tout le monde était sous le choc et nous nous regardions avec des regards apeurés, complices, comme si événement pouvait faire se rapprocher de parfaits inconnus.

 


Rabepic :

Lundi 10 septembre 2001 : une grande date pour moi

–> Première semaine d’un nouveau boulot
Formations et présentation aux différents services sont au menu (en compagnie de 2 collègues dans le même cas que moi). Palpitant…

Mardi 11 septembre : une grande date pour l’humanité

–> Je rentre autour de 18h chez moi et n’ayant pas écouté la radio dans la voiture (lui préférant mes Cds comme à mon habitude), je me retrouve devant la porte de la maison où j’habite avec mes parents et mes frères.
J’ouvre et là je vois mes deux parents scotchés devant l’écran un petit peu comme moi devant une séance de tirs au but en finale de coupe du monde (2006 par exemple).
Je pose mes affaires tranquillement. Mon père me dit : « Viens voir vite, c’est incroyable »
Et là en voyant les images rediffusées 200 fois sur LCI ce jour là, on se prend véritablement une des images les plus chocs dont on puisse cauchemarder.
Le poids des mots, le choc (des photos) de la vidéo !
Le soir même se dispute sans entrain un match de Ligue des Champions sur Canal+ (ou sur TF1 peu importe) remporté par Nantes 4-1. Matchs de foot qui seront tous joués ce soir alors que ceux du lendemain seront reportés, allez comprendre …

Mercredi 12 septembre : une grande date pour l’absurdité
–> En arrivant au boulot au moment de retrouver mes compagnons de galère, l’un d’eux me lance « alors tu as vu hier ? »
Et moi de lui répondre (vraiment) sans réfléchir : « Ah oui, le foot !? »
Je venais de commettre une belle bourde avant de vite me reprendre et de commenter comme TOUT le monde l’évènement de la veille.

 

N’hésitez pas à laisser vos témoignages en commentaire à ce billet.

 

 

Une du Charlie Hebdo par Cabu suite au 11 Septembre :

 

3 Comments

  1. 11 septembre 2001. Ma première réflexion a été : « Tiens, voilà une réponse du berger à la bergère. Un autre 11 septembre, les USA ont téléguidé un coup d’État au Chili. Une kyrielle d’assassinats, de disparitions et d’horreurs comme les enfants volés.

    Je me souviens de tous ces réfugiés qui arrivaient chez moi, l’âme en lambeaux. Cette femme, avec une petiote et un bébé, dont le mari a disparu à jamais. Ce gars, échappé par hasard à la répression car il était en Argentine pour quelques jours, qui était toujours sans nouvelles de ses frères des années après le 11 septembre. La rencontre en 2000 d’une fille qui galérait car sans papiers : elle était arrivée en France en 1974 à l’âge de quatre ans.

    Oui, j’ai de la compassion pour les personnes qui ont perdu un proche dans cet attentat. Mais je n’en pas pour les États-Unis. Je n’ai jamais rencontré un seul réfugié états-unien quand des dizaines de Chiliens sont arrivés dans mon département rural.

  2. Pour ma part, le 11 septembre reste un souvenir particulier. J’étais encore au Lycée. Au départ, en allumant la télé ce jour là, je pensais être tomber sur une mauvaise série américain, je n’avais rien compris. Puis j’ai réalisé que c’etait vrai. C’était impressionné. Mais je n’ai jamais pensé que la version officiel de l’acte terroriste était la vérité. Et les éléments (scientifiques) qui ont pu être apportés, m’ont rendus encore plus sceptiques. Maintenant, le monde à changé et la paix est loins derrière nous…

  3. ha je m’en souviens comme si cela venait de se passer ; je faisais visiter à une personne âgée la gare des ferrys à Cherbourg en Cotentin , il était émerveillé de voir qu’il y avait un bar avec des télés ; il me dit ; tiens il passe même des films ,en fait c’était le 2 éme avion qui venait de se craché dans une des tours

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