« Qu’ils viennent me chercher ! ». Un Président de devrait pas dire ça. #BenallaGate

« La vérité est comme le soleil. Elle laisse tout voir mais ne se laisse pas regarder. »

Victor HUGO

 

Le chef de l’Etat s’est exprimé pour la première fois en public (acquis) concernant l’affaire Alexandre Benalla dont la responsabilité de la présidence de la République semble éminente.

Le président décide ainsi de se justifier devant sa majorité. Emmanuel Macron parle à Emmanuel Macron.

«S’ils veulent un responsable, il est devant vous, qu’ils viennent le chercher», a lancé le chef de l’Etat devant les députés de la majorité et aux ministres présents.

Un Président de devrait pas dire ça…

J’ai entendu le mot courageux de la bouche d’élus de la majorité macroniste.

Mais le vrai courage, comme le dit Olivier Faure, le premier secrétaire du PS « c’est de prendre ses responsabilités avant que la presse ne révèle le scandale » et avant que la commission d’enquête (obtenue au forceps par l’opposition) ne découvre à chaque auditions des versions contradictoires.

On ne peut pas continuer à être dans une esquive collective comme le dit justement le député socialiste Boris Vallaud.

L’affaire Benalla fait ainsi exploser en plein vol le système Macron.

Face à cela, plusieurs constats s’imposent :

– Clarté et transparence : contrôle public du Parlement, de ses instances, des corps intermédiaires, des tribunaux avec des jugements et des sanctions à hauteur de la gravité des faits. Le maintient de tous les responsables impliqués dans cette affaire se pose.

– Disons stop à la révision constitutionnelle pour concentrer les pouvoirs du Président de la République, dont on voit à l’œuvre ce que cela donne avec cette affaire Benalla. Je partage les propos du député communiste seinomarin Sébastien Jumel quand il dit qu' »après cette affaire qui illustre un rôle présidentiel hors de tout contrôle, la réforme de la Constitution en l’état est caduque. »

– Il faut aller vers une VIème République sociale, parlementaire, démocratique et transparente sous peine de subir la continuation de ce quinquennat dans un sens autoritaire, réactionnaire et anti-social.

La France n’a pas à subir encore quatre ans ces orientations et pratiques qui vont avec.

La question de la destitution d’Emmanuelle Macron risque de se poser. A la représentation nationale de décider s’il faut faire usage de l’article 68 de la Constitution.

 

 

Une du Charlie Hebdo du 25 Juillet 2018

 

2 Comments

  1. « Le seul responsable, c’est moi ! »

    Il prétendra que la Constitution ne lui permet pas d’aller s’expliquer devant les Commissions d’enquête et qu’il ne peut pas être convoqué par la justice…

    Macron se moque de nous !!

  2. commission d’enquête pipée des le départ car les députés en marche sont juge et parti alors l’indépendance? (comnar) les français s’intéressent à cette grave affaire

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