A 62 ans, un quart des 5% les plus pauvres en France sont déjà morts.
Il faut attendre l’âge de 80 ans pour que cette proportion soit atteinte pour les 5% les plus riches.
C’est notamment pourquoi il est essentiel de ne pas transiger sur l’âge du départ à la retraite que Macron et les différents candidats de droite et d’extrème droite veulent repousser jusqu’à 65 ans.
Travailler plus longtemps, car on vit plus longtemps, cela ne concerne pas tout le monde.
Au passage, si on vit plus longtemps c’est notamment car on travaille moins longtemps.
De plus, il est important de rappeler que la moitié des 55-64 ans ne travaillent plus ou ne peuvent plus travailler au-delà de 55 ans.
Dans le rapport Bellon-Meriaux-Soussan pour le maintien en emploi des seniors publié en 2020, il était mis en avant que seule la moitié des 55 et 64 ans termine sa carrière au travail : les autres naviguent entre chômage, arrêt maladie ou invalidité.
Passer à la retraite à 65 ans, c’est contribuer à la baisse de la durée de vie de celles et ceux qui sont les moins aisés.
Si l’on fait travailler les gens encore plus longtemps, nul doute que l’espérance de vie reculera tout comme l’espérance de vie en bonne santé.
Je défend comme Jean-luc Mélenchon le rétablissement de la retraite à 60 ans avec une durée de cotisation de 40 ans pour une retraite complète. Celle-ci serait ainsi portée au niveau du Smic (revalorisé à 1 400 euros net) pour toutes les pensions pour une carrière complète avec un minimum vieillesse au niveau du seuil de pauvreté, soit 1 063 euros.
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