Hommage à Leonard COHEN avec « Hallelujah »

Alors qu’il venait de signer à 82 ans « You Want It Darker », son 14e album en cinquante ans de carrière, le chanteur et poète Leonard Cohen est mort.

Hommage à cette immense artiste avec le superbe « Hallelujah » qui date de 1984 et qui a été souvent attribué à tord au regretté Jeff Buckley qui l’a repris sur son sublime album Grace en 1994.

Hallelujah est un mot hébreu signifiant : « louez le Seigneur ». C’est une exclamation utilisée dans la liturgie et dans les psaumes.

D’abord le sujet de la chanson semble être David, le roi qui jouait de la musique pour le Seigneur. La Bible raconte en effet que David jouait de la harpe pour apaiser le roi Saul (1 S 16,23). Traditionnellement, on lui attribue aussi la composition des psaumes. Le deuxième couplet de la chanson rappelle l’histoire de David et Bethsabée. Le livre de Samuel (2 S 11,2) raconte que David a vu Bethsabée prendre son bain. Bien qu’elle était déjà mariée, il coucha avec elle et fit mourir son mari à la guerre. Cet épisode raconte la plus grande faute du roi David.

Puis, la chanson évoque un autre récit biblique : « She broke your throne and she cut your hair. » On reconnaît ici l’histoire de Samson, l’homme fort presque invincible qui a été vaincu par Dalila. Elle l’a séduit pour trouver son secret : si on lui coupe les cheveux, il perdra sa force. Elle lui coupe les cheveux et appelle les Philistins pour qu’ils l’attrapent et le tuent. (Jg 16)
Le prochain couplet tire une conclusion des deux histoires précédentes. « Love is not a victory march. It’s a cold and it’s a broken. » L’amour est froid et brisé puisque c’est l’amour d’une femme qui a brisé David et Samson. Leonard Cohen fait aussi un lien avec sa vie : « I have been here before I know this room, I’ve walked this floor ». Lui aussi a connu l’amour qui brise.

Puis, l’auteur fait un lien entre l’acte sexuel et Dieu : « And remember when I moved in you, The holy dove was moving too, And every breath we drew was Hallelujah. » The holy dove (sainte colombe) est remplacé dans certaine version par Holy Gost (Esprit Saint). On voit le lien entre la colombe et l’Esprit de Dieu dans le récit du baptême de Jésus (Mc 1,10). En hébreu et en grec, le mot pour esprit est le même que pour souffle. On comprend alors pourquoi Cohen fait un lien entre le souffle des amoureux et celui de Dieu.

« You say I took the name in vain » fait probablement référence à un des dix commandements: « Tu ne prononceras pas à tord le nom du Seigneur ton Dieu. » (Ex 20,7) Ce nom de Dieu est celui qui est révélé à Moïse au buisson ardent : YHWH (Ex 3,14).

À la fin de la chanson, l’auteur semble parler à Dieu et lui dire qu’il a fait du mieux qu’il pouvait dans sa vie et qu’il s’en remet à lui en chantant Hallelujah. « I’ll stand before the Lord of Song With nothing on my tongue but Hallelujah. »

 

source : http://www.interbible.org

 

 

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