Manuel Valls, candidat à la Primaire de la gauche les 22 et 29 janvier 2017, a prononcé un discours d’opposant à sa propre politique en tant que Premier ministre depuis 2014.
Je partage totalement les propos d’Arnaud Montebourg :
« Il a prétendu renouer avec le dialogue social, il a fait la loi travail.
Il a prétendu respecter la démocratie, il a gouverné avec des 49-3.
Il explique vouloir unifier les gauches, il les a divisées avec la déchéance de nationalité.
Il est maintenant le premier défenseur de l’unité de la gauche alors qu’il a théorisé les gauches irréconciliables.
Quel est donc le Manuel Valls qui s’est exprimé ce soir ? Celui qui gouverne ou celui qui candidate ? »
Idem concernant les propos de Martine Aubry : « Je n’ai jamais cru en une gauche irréconciliable (comme l’avait soutenu Valls). (…) Pour moi, il n’y a pas deux gauches ou alors, s’il y a deux gauches, c’est qu’il y en a une qui est devenue de droite. »
Le futur ex Premier ministre est dépositaire d’un bilan et d’une ligne politique très largement responsable de la fracture qui s’est creusée au sein de la gauche.
Qu’il s’agisse du burkini, de la déchéance de nationalité, de son discours sur les migrants, sur la Loi travail, sur ses utilisations du 49.3, il a fracturé la gauche.
Comment pourrait-il la rassembler ?
Cela semble évident mais le PS va peut-être avoir la tentation de se laisser gouverner par les sondages pour le choix de son représentant qui sera presque condamné à l’échec. Une primaire qui sent un peu la fin… http://www.blogactualite.org/2016/12/la-gauche-et-le-destin.html