Sous la pression de l’industrie sucrière, affectée par le développement d’une jaunisse dans ses cultures, le gouvernement a autorisé le retour, jusqu’en 2023, de ces pesticides nocifs pour les abeilles.
Les néonicotinoïdes sont ces pesticides «tueurs d’abeilles» qui n’étaient plus autorisés dans les cultures en France depuis le 1er septembre 2018, suite à la loi biodiversité de 2016. Un texte défendu à l’époque par l’actuelle ministre de la Transition écologique Barbara Pompili, alors secrétaire d’Etat à la Biodiversité sous François Hollande.
L’assouplissement prévu de la loi a été vivement critiqué par les écologistes mais aussi par certaines personnalités de la majorité, dont l’ancienne secrétaire d’Etat à la transition écologique, Brune Poirson.
Contrairement aux arguments avancés par des syndicats agricoles, l’usage des insecticides systémiques a un impact sur la biodiversité, comme l’attestent de nombreux travaux scientifiques.
Pollution des sols, pollution des eaux, menace pour les abeilles… Les néonicotinoïdes sont aussi un danger pour la biodiversité. « Ils n’auraient jamais dû être homologués du tout, dès le départ, dès les années 1990. C’est l’ensemble de la plante qui va être baignée dans l’insecticide pendant toute sa vie. Tous les insectes qui vont passer par là, qui vont venir butiner et piquer, vont se retrouver tués. Ou très affaiblis si la dose est insuffisante, mais ça suffit pour faire péricliter les colonies d’abeilles », s’insurge François Veillerette, directeur de Générations futures. Quelques jours après les annonces du gouvernement, les producteurs de maïs ont aussi demandé des dérogations.
En résumé, en 2016, Barbara Pompili annonçait la fin de ces insecticides tueurs d’abeilles en 2020, « quoi qu’il arrive« . Aujourd’hui ministre de la Transition écologique d’Emmanuel Macron, elle rétropédale.
Poster un Commentaire