Le 6 octobre 2020, 313 députés ont voté pour la réintroduction de pesticides tueurs d’abeilles et ont ainsi enterré de fait le principe de non-régression du droit de l’environnement introduit dans la loi en 2016.
En Seine-Maritime, les députés macronistes Firmin, Sylla, Batut et Vidal ont voté pour tandis que les députés Kerbarh et Adam se sont abstenus et les députés de gauche Jumel, Lecoq, Wulfranc et Leseul ont voté contre.
A noter que Marine Le Pen a voté comme la majorité des députés macronistes pour la réintroduction des néonicotinoïdes.
Sous la pression de l’industrie sucrière, affectée par le développement d’une jaunisse dans ses cultures, l’Assemblée nationale a ainsi autorisé le retour, jusqu’en 2023, de ces pesticides nocifs pour les abeilles.
Les néonicotinoïdes sont ces pesticides «tueurs d’abeilles» qui n’étaient plus autorisés dans les cultures en France depuis le 1er septembre 2018, suite à la loi biodiversité de 2016. Un texte défendu à l’époque par l’actuelle ministre de la Transition écologique Barbara Pompili, alors secrétaire d’Etat à la Biodiversité sous François Hollande.
Pollution des sols, pollution des eaux, menace pour les abeilles… Les néonicotinoïdes sont aussi un danger pour la biodiversité.
« Ils n’auraient jamais dû être homologués du tout, dès le départ, dès les années 1990. C’est l’ensemble de la plante qui va être baignée dans l’insecticide pendant toute sa vie. Tous les insectes qui vont passer par là, qui vont venir butiner et piquer, vont se retrouver tués. Ou très affaiblis si la dose est insuffisante, mais ça suffit pour faire péricliter les colonies d’abeilles », rappelle François Veillerette, directeur de Générations futures.
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