Le Premier ministre Jean Castex a annoncé le 18 février dernier l’extension de la prime Ségur de 183 euros net dont il avait été jusqu’à présent exclus à l’ensemble des professions socio-éducatives (éducateurs spécialisés, moniteurs éducateurs, assistants sociaux…) normalement à partir d’avril prochain.
Cette augmentation devrait toucher environ 140.000 travailleurs du médico-social et de d’accompagnement social.
Aujourd’hui, en début de carrière, un éducateur spécialisé (Bac +3) gagne autour de 1350 euros net soit à peine au dessus du SMIC.
Pour l’Unapei (association de personnes avec un handicap mental), c’est « Une première étape, attendue, qui pose un jalon significatif vers une meilleure reconnaissance du secteur du handicap » , mais une « mesure tardive qui ne réussira pas à elle seule à résoudre une crise majeure », alors que « les menaces sur l’accompagnement des personnes en situation de handicap restent préoccupantes ».
Après plusieurs manifestations dans toute la France c’est un premier pas encourageant.
La lutte commence à payer, mais il n’y a pas de quoi se satisfaire entièrement pour le moment.
En effet, à ce stade les filières techniques et administratives (qui représentent bien souvent les plus bas salaires, à savoir les surveillants de nuit, personnes assurant les transports, agents de restauration, de service et de maintenance, postes au siège, assistants administratifs…) ne sont pas prises en compte alors qu’ils sont au contact ou accompagnent des publics en situation de handicap ou relevant de la protection de l’enfance tout comme les professionnels du médico-social.
Eux aussi font tourner les structures, son indispensables, et bien souvent sont dans des situation précaire au niveau salariale avec des horaires coupés et des temps partiels imposés.
La question d’une convention collective unique remplaçant les Conventions collectives 51 et 66 est aussi toujours à l’ordre du jour pour le Gouvernement. Il faudra rester vigilant afin que celles-ci ne soient pas rognés. Il faut une convention améliorant fortement les garanties collectives.
Concernant le financement des établissements médico-sociaux, accueillant notamment des personnes en situation de handicap, il faut permettre des embauches à hauteur des besoins et en finir avec les logiques purement comptable dans les structures qui font leur maximum avec les moyens que veut bien leur octroyer notamment les ARS et les Départements dans le cadre des CEPOM (contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens).
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