Le 2 avril est la date de la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme.
En France environ 700.000 personnes seraient autiste soit près d’une personne sur 100.
Chaque année il y a environ 8000 enfants concerné par un TSA (Troubles du Spectre Autistique), soit environ une naissance sur 100.
Environ 50% des personnes autiste ont une déficience intellectuelle.
L’autisme résulterait d’un trouble neurodéveloppemental qui provoque un défaut de transmission entre la réception et le traitement des informations.
Il est essentiel de rappeler que chaque personne autistes est différente.
Certaines peuvent communiquer de façon verbale d’autre de façon non verbale.
Certains outils existent pour communiquer comme par exemple les PECS (dispositif de communication par échange d’images). D’autres encore savent communiquer avec leur entourage de façon correct.
Les personnes autistes peuvent avoir des difficultés pour s’adapter à un environnement social et la communication avec leur entourage peut être compliqué.
Les personnes autistes ressentent des émotions.
On peut observer des cas de dépression ou d’anxiété avec des difficultés liées au changement par exemple.
En revanche, ils ont plus du mal à décoder les codes sociaux et ont souvent des difficultés pour se mettre à la place de l’autre.
Comment détecter les premiers signes
Les premiers signes pour détecter une forme d’autisme sont présents dès l’âge de 18 mois, en étant très attentif. Si l’enfant ne regarde pas dans les yeux, par exemple.
A 2 ans, avec l’apparition du langage, et vers l’âge de 12 ans, au moment de l’entrée au collège, à travers le manque d’interactions sociales avec ses camarades.
L’autisme touche plus les garçons que les filles
On ne sait pas l’expliquer, mais il est vrai que l’autisme touche davantage les garçons que les filles : quatre garçons pour une fille.
Pour les personnes diagnostiqués TSA Niveau 1 (autiste de haut niveau), c’est une fille pour huit garçons.
Cela peut s’expliquer par le fait qu’on dépiste plus difficilement cette pathologie chez les personnes de sexe féminin.
Manque de structures
Il existe trop peu de structures adaptées en France.
Par exemple, en 2018 seulement 30 % des enfants autistes étaient scolarisés en maternelle et 40 % en primaire selon les chiffres du gouvernement contre 80% en Suède par exemple.
À noter que ce n’est souvent que quelques heures de scolarisation par semaine.
Les parents ne peuvent compter, le plus souvent, que sur eux-mêmes et leur entourage.
En France, moins de 1% des adultes autistes ont aujourd’hui un emploi.
Educateur spécialisé de formation, j’ai déjà travaillé auprès d’adultes autistes et j’accompagne actuellement notamment des enfants et adolescents TSA.
Différents troubles peuvent être présents dans le comportement des personnes autistes, il y a peut y avoir selon les personnes, des difficultés de socialisation, des troubles du comportement, troubles relationnels, troubles de la communication, troubles moteurs, déficience de contrôles naturels, troubles ou déficience de la pensée, troubles de l’organisation spatiale et temporelle.
Néanmoins, ces troubles sont très variables selon les personnes.
Accepter de se laver, de manger des choses différents … n’est pas toujours acquis pour certaines personnes. D’autres au contraire ne connaissent aucune difficulté de ce type.
Lorsqu’une personne autiste est dans un établissement spécialisé de type Institut Médico Educatif (IME), il bénéficie d’un accompagnement adapté autour d’un projet personnalisé.
Certaines personnes autiste essayent de communiquer à leur façon, ce n’est d’ailleurs pas toujours facile à comprendre, certains nous montrent leur besoin (WC, nourriture, eau…), pour d’autres c’est à nous de le voir. L’outils PECS évoqué précédemment est un des moyens de communication.
Il est très important de réfléchir avant chacun de ses gestes ou paroles envers ces personnes et il ne faut pas trop les brusquer. Il faut éviter les phrase trop longue.
Par exemple il faut éviter d’être trop tactile si nous ne connaissons pas la personne. En effet, les personnes autistes ne réagiront pas toutes de la même façon selon nos gestes ou nos paroles.
Ayant des troubles différents, il faut savoir adapter notre façon d’agir, de parler, d’expliquer les choses lorsque l’on travaille à leur contact sous risque de provoquer des réactions parfois inadaptées, voir dans certaines situations de la violence aussi bien pour eux que pour nous.
Il est aussi important de rappeler que chacun personne autiste est unique et possèdent aussi parfois des compétences que l’ont peut exploiter. Certaines personnes travaillent en milieu ordinaire et peuvent avoir une vie quasiment normale.
Je vous invite également à voir le documentaire « Elle s’appelle Sabine » de l’actrice et réalisatrice Sandrine Bonnaire sur sa sœur autiste :
http://arnaudmouillard.fr/2019/04/03/sabine
Autisme : un site pour dédramatiser ce handicap https://www.francetvinfo.fr/sante/handicap/autisme-un-site-pour-dedramatiser-ce-handicap_2686320.html
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