Jacques Chirac, mort d’un Président authentique

Jacques Chirac, cinquième Président de la Ve République est mort le 26 septembre 2019 à l’âge de 86 ans.

De la mairie de Paris au RPR en passant par Matignon et l’Elysée, il aura occupé les plus hautes fonctions de la République au cours d’une carrière politique de plus de quarante ans.

Je me souviens de ma grand-mère, qui admirait de Gaulle et Mitterrand et qui trouvait Chirac « prétentieux », de mon père qui ne l’appréciait guère ou encore d’un de mes oncle qui disait qu’il allait « payer le champagne » si Chirac était élu en 1995.

De mon côté, Chirac c’est aussi mes premiers combats politique, contre sa politique de droite, je me souviens aussi de m’être habillé en noir en votant pour lui au second tour de la Présidentielle de 2002.

Je retiens trois avançées durant sa présidence : la lutte contre le cancer, la lutte contre la violence routière et la loi sur le handicap du 11 février 2005.

Je me souviens aussi de son discours du 16 juillet 1995 prononcé auprès du monument rappelant la rafle du Vel d’hiv. C’est par ce discours qu’est reconnue, pour la première fois, la responsabilité de la France dans la déportation vers l’Allemagne des Juifs de France au cours de l’occupation du pays par les nazis.

Le 22 octobre 1996, son célèbre coup de gueule face à la police israélienne (sincère je pense) qui l’empêchait de saluer la population palestinienne et qui a fait de lui le « héros du monde arabe ».

Ses propos tenus devant l’assemblée plénière du IVe Sommet de la Terre en septembre 2002 où il met en avant que « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs » et son refus d’entrer en guerre avec l’Irak et de suivre aveuglément les Etats-Unis en 2003 auront marqué sa vie politique.

Evidemment, je ne peux occulter sa phrase « Le bruit et l’odeur » stigmatisante envers les immigrées, la reprise des essais nucléaires dans le Pacifique pendant sa présidence, ni que sa carrière politique a été marquée par de nombreuses affaires, jusqu’à sa condamnation en 2011, ce qui a fait de lui le premier président français à être condamné par la justice dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris.

Qu’on l’apprécie ou pas, Jacques Chirac aura marqué l’histoire politique française.

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