Pour une retraite digne pour toutes et tous !

Le 5 décembre, les salariés du privé et du public se mobiliseront contre le projet de retraite du gouvernement. Avec lui, nous serions tous perdants sur le niveau des pensions comme sur l’âge de départ. Nous en demandons le retrait et l’ouverture d’un vrai débat démocratique qui associe les citoyens pour une retraite juste et digne.

Les grands principes de la réforme des retraites annoncés comme intouchables par le gouvernement Macron-Philippe (instauration de la retraite à points, limitation des pensions à un montant fixe du Produit Intérieur Brut, allongement de la durée de travail) justifient amplement une opposition résolue. La remise en cause radicale de notre système de protection sociale, basé sur la solidarité est une nouvelle attaque, qui fait suite à beaucoup d’autres, vise à détruire de nouveaux éléments de solidarité, afin d’ouvrir davantage encore d’«opportunités» aux multinationales de la finance. Ce projet aboutirait globalement à faire baisser les pensions de 20 à 25 % pour une carrière professionnelle identique, menant droit au développement des retraites complémentaires par capitalisation.

Ce projet comporte une attaque frontale contre les cotisations sociales et la gestion des retraites par les salarié·e·s et leurs représentant·e·s. Nous combattons la main mise de l’État sur les budgets de la protection sociale, qui retire aux salarié·e·s encore un peu plus de pouvoir sur leur existence.

L’instauration d’un système de «retraites à points» entièrement contributif augmenterait encore les inégalités de pension, en faisant dépendre plus étroitement le montant des pensions des salaires perçus au cours de toute la vie, y compris les plus bas.

Toutes celles et tous ceux qui auront connu des carrières hachées et la précarité en pâtiraient. Les femmes, dont les carrières professionnelles sont plus fréquemment interrompues, en seraient les premières victimes.

Qu’il passe par l’élévation de l’age légal, de l’age «pivot» ou par l’augmentation de la durée de cotisation, l’allongement de la durée de travail pour pouvoir bénéficier d’une retraite pleine serait nuisible pour l’emploi, il irait à l’encontre de la santé des travailleurs et des travailleuses et entraînerait une baisse des pensions pour toutes celles et tous ceux qui ne pourront pas remplir les conditions attendues.

La limitation du total des pensions à un montant fixe du Produit Intérieur Brut conduirait inévitablement à une baisse des pensions puisque le nombre de retraité·e·s augmentera, à moins de compter sur une croissance économique importante qui semble a priori difficile à concilier avec les exigences de l’urgence écologique.

L’instauration de retraites à points vise à équilibrer automatiquement le système par la baisse des pensions en mettant fin à tout niveau garanti des pensions : personne ne pourra savoir combien il touchera une fois à la retraite, puisque le montant du point sera redéfini sans arrêt.

Le système actuel est loin d’être parfait et nos organisations portent des propositions diverses pour l’améliorer mais nous réaffirmons notre attachement à des retraites solidaires.

Rien n’impose le passage à des retraites à points, rien n’impose un allongement du temps de travail au cours d’une vie, rien n’impose la baisse programmée des pensions.

C’est pourquoi nous soutenons la grève initiée par un ensemble d’organisations syndicales dès le 5 décembre et nous participerons à la mobilisation qui s’engage.

D’après le texte de position de soutien la grève interprofessionnelle du 5 décembre émanant du collectif « En vert et pour tous, Le Puy en commun », collectif soutenu par les militants du Puy-en-Velay de :  EELV, Ensemble, Génération.s, GDS, LFI, PCF, PS

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