Le jour d’après se prépare maintenant

C’est dès maintenant, pour sortir de la crise, que nous avons besoin d’inverser les priorités.

Tout en confinant la population, le gouvernement exhorte les entreprises et les salariés au civisme, pour « éviter un ralentissement trop massif de l’activité économique. »

Depuis 3 semaines, il  culpabilise et réprime les personnes qui ne respectent pas le confinement. On peut le comprendre au vu de l’impréparation qui est la sienne. Mais il met autant d’énergie à convaincre celles qui ne voudraient pas aller travailler dans des conditions non sécurisées ou pour une activité  non vitale.

Macron manipule le langage guerrier. L’économie de guerre dont nous avons besoin c’est celle de la guerre menée contre la maladie et les répercussions sur la vie des individus, notamment les plus  fragiles. C’est celle de la santé et du prendre soin.

La production des armes  dont nous avons besoin c’est la production de médicaments, de masques de respirateurs et  la production alimentaire.

Tous les acteurs de cette guerre, tous les salarié.e.s qui sont « au front » doivent pouvoir le faire dans des conditions de sécurité optimum, dans le respect de leurs droits, et la reconnaissance salariale qu’ils méritent.

Et nous ne pouvons pas admettre que des salariés soient sommés de travailler, de s’exposer aux dangers de contamination et au risque de la propager pour des productions non essentielles.

N’est-ce pas là un défi collectif à relever dès maintenant que de définir ce que sont ces productions, ces besoins essentiels. ?

Réorienter l’économie vers les besoins de la population …

Il y a bien là un bouleversement – une révolution- que notre gouvernement est incapable d’opérer,  malgré  les grandes promesses « du jour d’après ».

Ils sont incapables de changer leur logiciel, pas même pour répondre à la crise.

On a entendu le ministre Darmanin lancer le 30 mars « un grand appel à la solidarité nationale » et, quelques jours plus tard,  interrogé sur la possibilité de remobiliser l’ISF affirmer « qu’il n’y aurait pas de recours à l’impôt ». Puis sans sourciller que « La politique économique mise en place par le gouvernement portait ses fruits avec une baisse du chômage dans toutes les catégories et sur tout le territoire. ».

… et faire de ces  besoins la seule boussole de l’activité économique nécessaire.

Non, n’attendons pas le jour d’après, c’est dès maintenant que l’économie doit se remettre exclusivement au service des besoins humains.

C’est maintenant qu’il est nécessaire de dresser des listes des activités essentielles et non essentielles. En tirer aussitôt les conséquences : arrêt par exemple de la fabrication des automobiles, des moteurs diesel, des avions, paquebots de croisière, des chantiers non urgents du bâtiment… C’est déterminant pour les salariés mais, aussi, pour éviter la propagation du virus.

C’est maintenant qu’il est nécessaire  de réquisitionner toutes les entreprises capables d’assurer en France la production immédiate prioritaire et massive de tout ce qui est médicalement nécessaire pour soigner, limiter et assurer la fin de la pandémie

C’est la seule manière pour arriver à –entre autres-  généraliser la distribution de masques à toute la population et de tests massifs pour assurer la sortie de la pandémie.

Dès maintenant  les forces de gauche doivent porter ensemble ces réponses urgentes à la crise pour en dessiner l’issue.

Retrouvez cette contribution de la Gauche Démocratique et Sociale (GDS) au débat sur les mesures d’urgence indispensables pendant la pandémie, mais aussi sur les mesures pour les « jours d’après » si l’on veut que tout ne recommence pas comme avant : un monde dominé par la finance, une économie profondément insoutenable socialement et écologiquement :

« Pandémie : Urgences et jours d’après. Répondre à la crise sanitaire et préparer les jours d’après contre Macron et son monde »

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