Après l’excellent « Sur mes lèvres » (3 fois césarisé en 2002) et avant « un Prophète » (9 récompenses en 2011), je vais vous parler du film « De battre mon cœur s’est arrêté » (qui est mon film français préféré de l’année 2005) de Jacques Audiard et qui fût récompensé de 8 césar dont celui de meilleur film en 2006. Ce film est le remake d’un film des années 70, Fingers avec Harvey Keitel.
L’histoire :
Comme son père, Tom fait des « affaires » dans l’immobilier. Toujours à deux doigts de la légalité, avec ses deux amis Fabrice et Sami, il achète des immeubles, n’hésite pas à introduire des rats dans certaines constructions pour en faire baisser le prix, ou même à utiliser la manière forte pour déloger des sans-abris qui squattent ses terrains. Un jour, il croise un ami de sa mère, pianiste décédée. Avec cette rencontre lui reprend l’envie de jouer du piano. En secret de son père, qui cherche à se remarier, et de son entourage, Tom rencontre une répétitrice et se prépare à une audition pour devenir pianiste professionnel.
« De battre mon cœur s’est arrêté » est un film « coup de poing », au sens propre comme au figuré. C’est une oeuvre puissante, bouleversante, noire. Jacques Audiard offre à Romain Duris, l’acteur fétiche de Cédric Klapisch, un rôle fort, digne d’un Patrick Dewaere.
Il y interprète Tom, qui y est tour à tour drôle, séduisant, touchant dans sa quête d’amour paternel. Il y tiens ici un de ses meilleurs rôles, si ce n’est le meilleur. Il est aussi intéressant de voir les différences entre le milieu dans lequel évolue le héros, le fric, la violence et celui de la jeune chinoise qui lui donnera des cours de piano.
La performance de Niels Arestrups, en père has been, au bout du rouleau, est très émouvante, il a d’ailleurs reçu le césar de meilleur second rôle pour ce film. Emmené par une musique qui unis les personnages, ce film se sublime au fil des minutes.
C’est un film fort et prenant, à voir d’urgence.
GRAND FILM