Il y a 40 ans, l’Assemblée nationale adoptait le projet de loi abolissant la peine de mort de Robert Badinter

Il y a 40 ans, le 18 septembre 1981, par 363 voix contre 117, l’Assemblée nationale adoptait, après deux jours de débats, le projet de loi portant abolition de la peine de mort présenté, au nom du Gouvernement, par Robert Badinter, garde des Sceaux, ministre de la justice.

« La France est grande, non seulement par sa puissance, mais au-delà de sa puissance par l’éclat des idées, des causes, de la générosité qui l’a emporté aux mouvements privilégiés de son histoire. La France est grande, Parce qu’elle a été la première en Europe à abolir la torture, et il y avait à cet instant, dans le pays, des esprits précautionneux qui disaient que sans la torture la Justice Française serait désarmée. Que sans la torture les bons sujets seraient livrés aux citoyens. La France a été parmi les premiers à abolir l’esclavage, ce crime qui déshonore encore l’Humanité. Il se trouve que la France aura été en dépit de tant d’efforts courageux, un des derniers, presque le dernier, et je baisse la voix pour le dire, en Europe occidentale dont nous avons été le foyer et le pôle si souvent, à abolir la peine de mort. » Rober Badinter Débat à l’Assemblée nationale le 17 septembre 1981

L’abolition de la peine de mort était une des promesses du Président François Mitterrand.

C’est l’aboutissement du long combat mené depuis deux siècles par la cohorte de ceux qui, dans les enceintes parlementaires, dans les prétoires ou dans leurs écrits, ont défendu la cause de l’abolition devant une opinion réticente, voire résolument hostile.

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Dessin de Pancho

De mon côté, je suis contre la peine de mort.

Bien sur si une personne devait assassiner une personne chère à mes yeux, j’aurais très certainement le goût du sang dans la bouche et voudrais me faire justice moi-même immédiatement.

Néanmoins, cet instinct primaire ne me ramènerait pas la personne à qui la vie aurait été ôtée. Je pense d’ailleurs qu’après coup, sans penser forcement aux poursuites judiciaire auxquelles je serais soumis, je me demanderais « que m’a-t-il pris de commettre un crime » et je le regretterais très probablement toute ma vie.

A la question : « si quelqu’un tue ton enfant que dirais tu ? », je répondrais certainement « si c’est ton enfant qui tue quelqu’un, que dirais tu toi ? ».

De plus, la possibilité de tuer une personne innocente reste également une autre raison d’être contre la peine capital. En effet, dans le passé et même actuellement dans les pays où la peine de mort est toujours exercée, de nombreuses personnes innocentes après coup ont été exécuté.

Ci-dessous, un extrait du discours de Robert Badinter à l’Assemblée nationale où il plaidoyait contre la peine de mort :

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