
29 mai 2005, 22 h, les résultats du référendum concernant l’adoption du TCE initié par le Président Jacques Chirac, annoncent une large victoire du NON avec près de 55 % des suffrages.
Il y a 20 ans, le NON l’emportait contre les dogmes libéraux et la mise en concurrence des peules, pour exiger une autre Europe que celle des marchés et des capitaux, un autre horizon que celui de l’austérité et de l’abandon des services publics.
Ce vote intervenait au terme d’une campagne où les citoyens par millions décidèrent de ne pas suivre l’unanimité médiatique.
Et après ?
Pour la première fois dans l’histoire de la construction européenne, un pays, qui plus est « fondateur », en contestait l’orientation. Non par réaction souverainiste, mais par antilibéralisme. À ce séisme politique, l’Europe aurait pu (et dû) répondre par une démocratisation de son mode de gouvernement. C’est le choix inverse qui l’a emporté.
En effet, le texte recalé est revenu, deux ans après, sous la forme du traité de Lisbonne, qui est « exactement le même texte » que le défunt Traité Constitutionnel Européen selon l’ancien Président de la République, Valéry Giscard D’Estaing qui était père fondateur du TCE.
En France, ce texte fût voté par la majorité des députés et sénateurs (UMP et majorité du PS) et officiellement ratifié en 2008 par Nicolas Sarkozy comme le prévoit l’article 52 de la Constitution, mais voilà, sans consultation populaire cette fois. Et les traités suivants n’ont fait que confirmer cette pente libérale et autoritaire.
En 2010, j’écrivais qu' »avec Nicolas Sarkozy comme Président, la France est devenue le pays du déni démocratique. Maintenant, ce n’est pas au peuple de choisir son avenir. L’avenir du peuple réside uniquement dans la volonté d’une poignée de députés et de sénateurs. »
Seul le peuple devrait, par référendum, pouvoir valider ou invalider ce qu’il a lui-même décidé par cette même voie.

Quand une femme dit NON et que on entend OUI ça porte un nom: UN VIOL
Et les prédateurs au pouvoir nous reparlent de « référendum » …..