Il faut sauver la papeterie Chapelle Darblay près de Rouen !

A l’initiative de Nicolas Mayer-Rossignol, Maire (PS) de Rouen et de la Métropole, de nombreux élu(e)s locaux de tout bord lancent un appel au président de la République, Emmanuel Macron, afin de sauver la papeterie Chapelle Darblay, située à Grand-Couronne près de Rouen.

Cet appel met en avant qu' »il serait totalement absurde qu’un tel site, au cœur de l’économie circulaire, compétitif et hautement écologique, ferme. Si tel était le cas, cela pousserait de très nombreuses collectivités à enfouir ou brûler le papier déchet au lieu de le recycler, ou bien à l’envoyer en Belgique ou en Allemagne ! Cela aurait des conséquences dramatiques en termes d’impact carbone et contribuerait à augmenter la fiscalité locale sur les ordures ménagères dans de nombreux territoires.« 

La papeterie rouennaise est la seule en France à produire du papier journal 100% recyclé.

Le site seinomarin dispose d’une puissance de recyclage de 480.000 tonnes par an, soit le résultat du tri de 24 millions d’habitants (près d’un tiers de la France) par le biais de 350 contrats passés avec les collectivités territoriales.

L’Usine détenue par le groupe finlandais UPM a été mise en vente en septembre 2019. Ce sont 228 emplois directs menacés, 800 indirects, selon les chiffres du département de Seine-Martime.

Selon Ouest-France, le groupe finlandais UPM, propriétaire de Chapelle Darblay, refuse de le vendre à un concurrent. Dans cet appel il est demandé au président de la République d’intervenir auprès de la Finlande pour la vente du papetier.

Si rien ne bouge, on condamne quasiment toute possibilité de recyclage de papier en France en sachant que la production de Chapelle Darblay représente 50% de la consommation française de papier journal.
De plus l’usine possède également une chaufferie biomasse capable de chauffer l’équivalent d’une ville de 20.000 habitants, ainsi qu’une station d’épuration pouvant subvenir aux besoins de 400.000 habitants.

Dans un territoire industriel déjà largement éprouvé par la fermeture de la raffinerie Petroplus en 2013, l’incendie de Lubrizol en septembre 2019, va-t-on laisser plus de 1000 familles sur le carreau ? Faute de recyclage, va-t-on demain être obligé d’enfouir ou de brûler du papier en France ? Est-ce cela, la France d’après ?

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