Loi sur la fin de vie : ce qui change pour les malades

La loi sur la fin de vie adopté en février 2016 est entrée en vigueur le 5 août dernier.

La loi sur la fin de vie complète la loi Leonetti qui depuis 2005 accorde un droit au laisser-mourir et donne la possibilité de mettre fin à l’acharnement thérapeutique. Il n’est toutefois pas question dans celle-ci de légaliser l’euthanasie active ou le suicide assisté.

2 changements pour les malades

C’est d’abord le droit à la « sédation profonde et continue jusqu’au décès », c’est-à-dire un droit de s’endormir avant de mourir pour ne pas souffrir. Un patient atteint d’une maladie grave et incurable cesse alors d’être alimenté et hydraté de façon artificielle et on lui donne un traitement qui l’endort et l’apaise jusqu’à sa mort.

La nouvelle loi renforce également ce qu’on appelle les « directives anticipées ». Toute personne majeure et en pleine possession de ses moyens peut rédiger un texte dans lequel elle s’oppose à tout acharnement thérapeutique. Mais jusque-là, ce document n’était que consultatif. Désormais, la directive anticipée devrait davantage s’imposer au médecin. Sauf que la loi prévoit plusieurs exceptions. Par exemple, si le médecin juge une directive anticipée « manifestement inappropriée », il a le droit de ne pas l’appliquer !

Comme le dit justement Jean-Luc Romero, le Président de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD) : »On voit très bien qu’on a encore mis des moyens pour que la volonté des patients en fin de vie ne soit pas appliquée. C’est une loi sur les devoirs des médecins et pas les droits des personnes en fin de vie et des patients. »

Où est le progrès ?

 

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